languageالعربية

Raoudha Gafraj: Il faut déclarer ''l’état de sécheresse''

Raoudha Gafraj, experte en gestion des ressources hydriques, a déclaré dans Midi Show de ce mardi 28 mars, que la Tunisie doit déclarer l’état de sécheresse, après quatre ans à faible pluviométrie.
 
Elle a ajouté que la Tunisie est confrontée au stress hydrique, depuis plus de 30 ans et que ce phénomène touche actuellement la plupart des régions du monde. "En termes de ressources hydriques, notre situation est catastrophique mais il me semble que l’Etat tunisien n’est pas conscient de l’ampleur de cette crise (…) J’ai appelé vainement le président de la République, Kais Saïed, à intervenir pour prendre les mesures adéquates. Le chef de l’Etat doit comprendre que le stress hydrique est le péril imminent et non les partis politiques", a-t-elle souligné.    

Raoudha Gafraj a aussi déclaré que les solutions proposées par l’Etat tunisien ne concernent que les barrages qui n’alimetent que 20% des plantations. "En Tunisie, on a fragilisé tout l’écosystème avec le pompage excessif des nappes phréatiques renouvelables et non-renouvelables", a-t-elle ajouté.

Sur un autre plan, l’invitée de Midi Show a indiqué que la SONEDE n’a rien à voir avec les récentes et récurrentes coupures d’eau courante et que ce problème est dû essentiellement au manque des ressources hydriques.

"Quand on est dans une situation exceptionnelle, il nous faut aussi des mesures exceptionnelles (…) Les conséquences de cette crise sont irréversibles et des mesures d’accompagnement s’imposent pour sanctionner tout gaspillage et compenser les agriculteurs", a-t-elle dit.

Gafraj a, également, estimé que les pluies et le remplissage des barrages ne vont pas résoudre ce problème et que l’Etat doit mettre en œuvre des solutions structurelles pour fournir l’eau potable et l’eau destinée à usage agricole et industriel aux citoyens.

Elle a, en outre, indiqué que la technologie peut résoudre la crise et que l’Etat doit débloquer des moyens importants pour assurer le recyclage d’eau usée et le dessalement.

share